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On peut imaginer notre danse comme un poème, comme une histoire dont chaque mouvement est une lettre. L’addition de ces lettres formant un mot. La combinaison de tous ces mots formant notre partition chorégraphique
Le livre comme support, chacun apporte sa touche personnelle, de la contorsion au saut périlleux en passant par une simple grimace. Ils jouent un rôle tout le long de la prestation, et c’est sans peine que l’on devine qui joue le « sérieux » et qui l’est moins. Un peu magicien, ils savent également éblouir les yeux. En jouant avec les reliures dorées des livres ou avec les fauteuils rouges, ils apparaissent, disparaissent et font voler des pages sans pour autant laisser de mystère aux spectateurs. On devine ainsi ce qui se passe derrière le décor, et c’est grâce à cela que je m’imagine reproduire quelques scènes humoristiques, le dimanche matin pour amuser la galerie. Sans pour autant réussir leur figure bien entendu.
Petit bémol qui ne leur porte pas préjudice pour autant, la synchronisation n’est pas toujours au rendez-vous. Mais leur groupe étant récent, ils ont encore de nombreuses prestations à jouer, pour s’entraîner et améliorer leur performance. J’ai été ravie de voir du hip hop sur de la musique classique, étonnée de découvrir que les danseurs pouvaient passer d’une danse collective dynamique à une danse personnelle voir intime. Et ce qui m’a réjoui par-dessus tout c’est d’apprendre, en me documentant sur ce spectacle, que la volonté des danseurs était de mettre le livre au cœur de leur création, lui donnant une valeur et s’interrogeant sur la place du livre au quotidien.